Ralentissement dans le secteur des ressources naturelles, mais essor du secteur des hautes technologies en 2012 : le retour du manufacturier au Québec?

Les annonces de projets d’investissement industriel au Québec se sont faites plus rares en 2012 qu’en 2011. Cette baisse est largement attribuable au ralentissement dans le secteur des ressources naturelles, ralentissement lui-même tributaire de la baisse des prix des matières premières depuis 2011. L’emploi total a quant à lui augmenté depuis 2011; les secteurs des hautes technologies et de l’aérospatiale, moins intensifs en capital, ont en effet connu un certain essor en 2012, expliquant en partie cette hausse de l’emploi.

Baisse de la valeur totale des projets annoncés en 2012, mais hausse de l’emploi. La valeur totale des projets annoncés au Québec s’établit à 17,7 milliards $ en 2012, une baisse de 38% par rapport à 2011 (24,5 milliards $). Avec 14,7 milliards $ de projets annoncés en 2012, le secteur des ressources naturelles et de l’énergie continue d’occuper une place dominante, avec 83% de la valeur totale des projets annoncés dans le secteur industriel. C’est toutefois une baisse par rapport à 2011, alors que le secteur accaparait près de la totalité (97%) de l’investissement industriel au Québec. La baisse des annonces dans le secteur des ressources naturelles, intensif en capital, a été cependant insuffisante pour réduire la création d’emploi totale, qui a elle augmenté de 10% entre 2011 et 2012.

Essor des hautes technologies. 2012 a été une année riche en annonces pour le domaine des hautes technologies. La valeur des projets annoncés s’élève à 860 millions $ en 2012, soit 5% de la valeur totale de l’ensemble des projets d’investissement au Québec, alors qu’elle ne représentait que 1% en 2011. Avec des projets d’investissement liés à l’instrumentation (ex. : microélectronique, matériel audio et vidéo) et à l’installation de centres de données, le secteur des hautes technologies arrive au deuxième rang en termes de création d’emplois (24% du total d’emplois créés en 2012).

Les investisseurs locaux prennent la relève. Alors que les investisseurs étrangers constituaient 79% de la valeur totale des projets en 2011, cette part a dégringolé en 2012, s’établissant à 37%. Les investisseurs canadiens hors-Québec se sont démarqués en 2012; leur part de l’investissement total est passée de 12% en 2011 à 40% en 2012. L’Asie, qui occupait une place importante en 2011 avec 55% de la valeur totale des investissements, est passée à 0% en 2012, n’ayant fait part d’aucune nouvelle annonce au courant de l’année.

Alors qu’on aurait pu croire que l’économie québécoise était redevenue une « économie de ressources naturelles », les secteurs qui n’y sont pas reliés ont pris la relève en 2012, et ont compensé en quelque sorte la baisse relative de la valeur des nouvelles annonces dans le secteur des ressources naturelles.

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Pour tous les détails, procurez-vous le rapport LE RETOUR DU MANUFACTURIER : Les projets d’investissement industriel annoncés au Québec 2011-2012

 

 

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