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Investissement manufacturier depuis la crise : Québec 1 – Ontario 0. Rattrapage momentané ou structurel ?

Éternel second vis-à-vis sa voisine, le Québec a néanmoins rebondi plus vite que l’Ontario suite à la crise de 2008-2009 sur le plan de l’investissement manufacturier.   La chute a été plus vive en Ontario et son rétablissement est si lent que la province n’a pas encore rejoint les niveaux d’avant la crise. Au Québec, la situation est inverse.

Quelques chiffres sur l’évolution annuelle de la valeur l’investissement manufacturier pour les deux provinces :

• Avant la crise (2000 à 2007) : +0.7% en Ontario, -7.6% au Québec

• La chute (2007 à 2009) : -20% en Ontario, -10% au Québec

• Après la crise (2009 à 2012) :  +3% en Ontario, +18% au Québec

S’agit-il donc d’un renversement de tendances ? Le boom de l’extraction de ressources naturelles a favorisé davantage jusqu’ici le Québec, mais même en se restreignant au secteur de la fabrication (secteur manufacturier), l’investissement en 2012 au Québec dépasse de 29% son niveau de 2007, alors que le niveau en Ontario n’est encore qu’à 69% de son niveau de 2007. L’Ontario industriel continue de souffrir de sa concentration dans le secteur de l’automobile et sur l’orientation exclusive de cette industrie sur le marché nord-américain. L’investissement dans le secteur automobile en Ontario n’est plus que la moitié de ce qu’il était avant la crise. Le Québec, absent du secteur de l’assemblage automobile, n’est pas pour autant absent du secteur du matériel de transport et celui-ci, notamment l’aéronautique, continue d’aller relativement mieux, porté entre autres par des marchés internationaux encore relativement dynamiques.

Cela dit, plusieurs autres secteurs manufacturiers québécois rebondissent depuis la fin de la crise, sur le plan des dépenses d’immobilisations. Peu d’impact sur l’emploi manufacturier mais de bon augure, espère-t-on, sur la compétitivité des entreprises et leur capacité de passer au travers d’un prochain choc économique.

Mais il ne faudrait pas conclure pour autant au déclin de l’Ontario. La saison n’est pas terminée !

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Source des données : Statistique Canada. Dépenses d’immobilisations. Secteur de la fabrication (31-33). Excluant les dépenses de réparation. Dollars courants.

Pour en savoir plus, vous êtes invités à la conférence en ligne Renaissance manufacturière au Québec : quels secteurs sont à surveiller ?, qui vous donnera accès à des informations stratégiques sur l’investissement industriel québecois et une possibilité d’interagir avec un expert de l’économie canadienne et québécoise, en direct sur votre ordinateur.

Pour tous les détails, procurez-vous le rapport LE RETOUR DU MANUFACTURIER : Les projets d’investissement industriel annoncés au Québec 2011-2012

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