Mégaprojets d’investissement industriel: le Canada continue de profiter de la demande asiatique à long terme

Ralentissement ? Quel ralentissement ? Malgré le ralentissement de la croissance de l’économie mondiale, les annonces de mégaprojets industriels au Canada se sont même accélérées au cours de l’année 2012. Le stock de mégaprojets (valeur déclarée de 1 milliard $ et plus) en cours au Canada est passé d’un niveau de 253 milliards $ à la fin de 2011 à 357 $ milliards à la fin de 2012. De nouveaux projets totalisant une valeur de 39 milliards $ ont été annoncés dans la première moitié de 2012, et près du double a été annoncé au cours de la seconde moitié, soit 67 milliards $. Au total, c’est donc plus de 100 milliards $ de nouveaux projets d’investissement annoncés au Canada en 2012.

Essor des projets de transport et d’exportation de gaz naturel. Alors que les nouvelles annonces en 2011 concernaient davantage le secteur des mines, 2012 a vu une forte hausse des projets d’hydrocarbures, notamment dans les infrastructures de transport : l’enjeu est de pouvoir commercialiser les hydrocarbures canadiens, par le biais de pipelines, gazoducs, et, de plus en plus, de terminaux méthaniers. L’autosuffisance croissante des États-Unis en termes énergétiques amène en effet les investisseurs canadiens, dans une situation de surplus énergétique grandissant, à viser les marchés outremer. Ceux-ci ont en outre le mérite, qu’il s’agisse de l’Asie ou de l’Europe, d’afficher des prix nettement plus élevés pour le gaz naturel qu’en Amérique du Nord. Pour l’instant.

L’essor des projets de transport d’hydrocarbures devrait-il se poursuivre en 2013 ?  E&B DATA estime que non. Les technologies à la base de la révolution énergétique des États-Unis sont déjà exportées outremer et plusieurs des marchés d’exportation devraient réduire considérablement leurs importations énergétiques au cours des dix à quinze prochaines années. Étant donné que la construction d’infrastructures de transport et d’exportation peut prendre entre 4 et 8 ans, la « fenêtre d’opportunité » pourrait être limitée pour les exportateurs canadiens. Les annonces de nouveaux projets devraient donc se faire plus rares.

Exporter ou transformer localement ? Exportateur net d’énergie confronté à des marchés étrangers moins avides, mais aussi à des difficultés pour les rejoindre, le Canada pourra se trouver contraint à valoriser davantage son énergie excédentaire ainsi que ses ressources minières et énergétiques. L’émergence de nouveaux mégaprojets de transformation de ressources naturelles constatée en 2012 semble se situer dans ce contexte.

Pour  en savoir plus, procurez-vous le rapport Ralentissement? Quel ralentissement? Évolution des mégaprojets d’investissement dans les secteurs des mines et des hydrocarbures au Canada – 2012 

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