Halloween et marchés émergents : craintes des investisseurs et exportateurs du Québec

Même si le commerce extérieur québécois demeure largement orienté sur les États-Unis, les grands projets d’investissement industriels annoncés au Québec ne visent pas le marché américain, mais davantage les marchés émergents.  Si ces projets se réalisent effectivement, la structure du commerce extérieur québécois changera en conséquence et confirmera la tendance à la diversification géographique des exportations québécoises. Mais c’est sans compter certains dangers…

La croissance à long terme des marchés émergents, assurée jusqu’à récemment, présente en effet des signes d’hésitation.  Des signes qui sont toutefois difficiles à décoder, dans un monde où l’information est imparfaite, asymétrique même. Deux exemples, illustrant la situation en Chine, laissent songeur :

  • Avec une telle croissance, les prix des matières premières devraient montrer davantage de fermeté. Non seulement sont-ils stagnants, mais il n’est pas sûr qu’ils se maintiendront. Les niveaux de prix de plusieurs matières premières ont été maintenus artificiellement élevés par un stratagème, récemment révélé, par lequel les achats de matières premières ne servaient que de collatéral pour des emprunts à bas taux d’intérêt aux États-Unis et replacés à taux plus élevés en Chine. La liquidation de ces stocks pourrait ainsi déprimer davantage les prix qui, il faut l’admettre, ne représentaient pas l’offre et la demande finales.
  • De plus, des indices suggèrent que les données sur l’activité de construction chinoise sont maintenues à des niveaux artificiellement élevés. Information dissonante par rapport aux constats rassurants à l’effet que les autorités chinoises réussissent à maintenir le taux de croissance de l’économie chinoise (entre 7,5% et 7,8%) à l’intérieur des objectifs fixés (de l’ordre de 7,5%). Manifestement, nous sommes en présence d’une autorité gouvernementale qui a enfin trouvé le moyen de contrôler avec précision la croissance de son économie.

Demande physique moindre qu’espérée, prix inertes : deux spectres émergents qui hantent les investisseurs ces jours-ci… et qui pourraient hanter l’avenir des exportateurs québécois.

Pour en savoir davantage, inscrivez-vous au webinaire du 6 novembre 2013 « Impacts des risques systémiques internationaux sur les projets de ressources naturelles au Canada ».

 

.

 

E&B DATA INFOLETTRES


 


 


 


 

* champ requis

 

 

Les commentaires sont fermés.