Gaz naturel et guerre froide : le Canada bien placé Le Canada est sur le point d’occuper un rôle stratégique dans le commerce intercontinental de gaz naturel, avec plus de 12 projets de terminaux méthaniers et de gazoducs de grande envergure, pour une valeur dépassant 60 milliards $1. Depuis plusieurs années déjà, les prix outremer pour le gaz naturel sont en effet considérablement plus élevés que les prix en Amérique du Nord, que ce soit en Asie ou en Europe2. Et les événements des derniers mois en Ukraine ont finalement convaincu l’Europe de réduire à tout prix sa dépendance sur l’approvisionnement russe. Le Canada revient à son rôle de fournisseur stratégique qu’il occupait pendant la guerre froide et les investisseurs profitent de la prime générée par la nécessité des importateurs de gaz naturel à établir la sécurité de leur approvisionnement. Ces projets d’immobilisation viennent à point pour l’économie canadienne. En effet, les autres grands projets d’immobilisation industriels sont confrontés à des obstacles majeurs:
Bien que 33% de la valeur des mégaprojets industriels annoncés au Canada (plus de 400 milliards $ en date de décembre 2013) soit retardé, réduit ou même remis en question, c’est la plupart (plus de 90%) des grands projets gaziers au Canada qui cheminent diligemment vers leur parachèvement3. *******
[1] À titre de comparaison, la valeur des mégaprojets annoncés au Canada dans le secteur des mines et de la première transformation des métaux s’élève à environ 130 milliards $. Source : E&B DATA, Capex-en-ligne, 2014.
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